Ma révérence – Wilfrid Lupano, Rodguen – Editions Delcourt

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Sep 192013
 

Une affaire de famille ?

Souvenez-vous l’année dernière, nous avions complètement craqué pour le Singe de Hartlepool, de Wilfrid Lupano et Jérémie Moreau aux éditions Delcourt. Jérémie, jeune dessinateur plein de talent, était venu nous rendre visite à la librairie pour un après-midi de dédicace.

Le Singe était présent !

Attention un vrai Singe s’est glissé dans la photo !

Autant vous dire que cette année, nous allons insister pour recevoir le scénariste Wilfrid Lupano car la lecture de « Ma révérence », son dernier opus tout juste paru chez Delcourt, est un pur régal !

Attention un faux lapin s'est glissé dans la couverture !

Attention un faux lapin s’est glissé dans la couverture !

Dans « Ma révérence », nous suivons les aventures tragico-comiques de 2 apprentis-gangsters en quête d’un gros coup pour échapper à un quotidien peu reluisant.

Vincent, le cerveau de l’affaire, est un jeune homme idéaliste en quête de soi. Gaby, l’homme de main, est un blouson noir dépassé qui cherche et trouve les ennuis plus souvent qu’à son tour. Les deux compères vont donc s’associer pour un braquage de haut-vol nécessitant un timing parfait. Seulement voilà, autant Vincent adore quand un plan se déroule sans accroc, autant Gaby, Ô Gaby, peut pas dormir et fait qu’des conneries…

Mais ne faites pas l’erreur de croire que Wilfrid Lupano va se contenter de raconter un casse minable sur un mode humoristique. Avec brio, il orchestre son récit autour d’anecdotes de vie distillées de façon à lever le voile sur les fêlures de chacun des personnages.

Au final, « Ma révérence » se révèle d’une densité incroyable et prend les accents d’une véritable chronique sociale, celle d’une vie française qui termine son siècle brûlante de secrets…

Quant au dessin, Rodguen réussit le pari de tenir le rythme Lupanesque. Les joies, les peines, les mises en abîmes des personnages sont rendues au plus juste et font beaucoup pour nous rendre sympathiques ces deux doux rêveurs.

Messieurs Lupano et Rodguen, plus qu’une Révérence, une Ola en votre honneur !