« La Douce » signe le retour en librairie et en solo de François Schuiten dont les univers décalés et fantasmatiques, mais jamais loins d’un réel obsédant, font le bonheur des amateurs de bandes dessinées.
« La Douce » est le surnom que donne le dernier machiniste à sa locomotive modèle 12.004, fleuron des machines à vapeur, qui écumèrent les rails à la fin des années 30.
Menacée par le développement d’un réseau de transport par téléphérique et donc électrique, la Douce est destinée à être mise au rebut et démantelée pour son acier.
Notre machiniste usé physiquement par toutes ces années passées dans les vapeurs et la suie du charbon va tenter un ultime effort pour sauver sa chère locomotive.
Trahi par les siens et séparée de sa machine, il entreprendra alors un dernier grand voyage qui lui permettra de la retrouver et de la sauver de l’oubli. Il devra pour cela se confronter à une société réfugiée dans l’individualisme qui tente d’échapper à la montée inexorable des eaux symbolique d’un monde en perdition…
« La Douce », François Schuiten, Ed. Casterman, 18.00 euros TTC