Fév 132023
 

Le saviez-vous ? Les « Experts » ne sont pas nés à Miami, New-York ou Dallas mais bien à… Lyon !

C’est au tournant du 19e et du 20e que la folle aventure de la police scientifique est lancée. Influencé par les travaux d’Alexandre Lacassagne et d’Alphonse Bertillon, une figure lyonnaise, Edmond Locard, va développer un ensemble de principes et d’outils encore appliqués à ce jour dans les enquêtes criminelles.

Pour évoquer la naissance et l’évolution de la police scientifique française, nous recevrons Vendredi 24/02 l’historien Amos Frappa qui vient de faire paraître « Par l’encre et le sang » aux éditions AFITT.

Cette rencontre sera également l’occasion d’évoquer le présent et le futur de la police scientifique puisque nous bénéficierons de la présence du porte-parole de la police scientifique, le commissaire Pierre Pascaud.

Rencontre organisée en partenariat avec le Festival QUAIS DU POLAR

L’inscription à la rencontre (19h) est recommandée, aussi n’hésitez pas à cliquer ici pour vous inscrire !

L’avis des éditeurs sur « Par l’encre et le sang – Histoire de la police scientifique française » :

Alors que les séries anglo-saxonnes font des gorges chaudes sur les innovations policières américaines, d’aucuns se plaisent à rappeler l’antériorité de la police scientifique française. Et ils n’ont pas tout à fait tort. Dans un XIXe siècle marqué par le sceau du scientisme, dans un XIXe siècle baignant dans le paradigme de l’indice, y compris dans le domaine de l’art, dans un XIXe siècle voyant l’institutionnalisation de la dactyloscopie ou science des empreintes digitales, c’est bel et bien le nom du Français Alphonse Bertillon qui s’impose.
Avec son élève Edmond Locard, il va devenir le socle d’une police scientifique française amenée à s’épanouir pleinement dans l’entre-deux-guerres. Ce succès se mesure notamment au grand nombre de vocations suscitées, ce qui atteste l’existence d’une véritable culture forensique. Source d’inspiration ou de discussion au-delà des frontières, la police scientifique française entre néanmoins en concurrence avec d’autres pôles.
Elle doit aussi affronter ses propres divisions internes, la criminalistique restant une fonction partagée par de nombreux acteurs du maintien de l’ordre. Lorsque la prise de conscience d’un déclin s’opère à la fin des années 1940, nier les signes avant-coureurs relèverait donc de la naïveté. La traversée du désert ne prend fin qu’à la fin des années 1980 à la faveur d’une grande remise à plat conduite par Jacques Gential.
Refondée sur les principes mêmes de ses pionniers, la police scientifique française renoue ainsi avec son leadership d’antan.

Illustrations de Jean-Louis Thouard

A propos de l’auteur :

Amos Frappa est docteur en histoire et professeur agrégé d’histoire-géographie à Lyon. Ses recherches portent sur la police et ses relations avec le reste des forces de l’ordre lyonnaises, du XIXe siècle à la fin de la IIIe République.
Sa thèse est consacrée à Edmond Locard et la mise en place de la police technique de la fin du XIXe au milieu du XXe siècle.

Amos FRAPPA est le lauréat du prix de thèse 2021 de l’institut des hautes études du ministère de l’Intérieur (IHEMI)